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Channel: Travail – Le Parti de Gauche de la Haute-Vienne
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RÉFLEXIONS SUR LE REVENU DE BASE, DE SOLIDARITÉ ACTIVE, UNIVERSEL

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Un article de Michel Vaury pour pg87.fr, le débat reste ouvert …

Le revenu de base (RB), ou revenu universel (RU), ou revenu de solidarité active qu’est-ce que c’est ?
Ce revenu de base ou salaire à vie est en fait une affaire relativement complexe car en voyant l’état actuel de notre système, chacun y projette sa vision économique de la société. C’est une affaire bien sûr économique mais surtout, elle repose sur une base politique de la société.

revenu-de-baseLe RB est en train de prendre une place de plus en plus importante dans les discours des politiques et se trouve relayé par nos « chers médias libéraux ».
Tous ces Revenus de base ou salaires à vie doivent avoir pour conséquences :
– la subsistance garantie pour chacun, quelle que soit sa situation dans la société (du plus pauvre au plus riche)
– une nouvelle manière d’aborder le travail, mais le travail se réduit-il aux activités dont on peut tirer une rémunération ?Celles-ci sont-elles les seules activités qui créent de la richesse ? Pour qu’il y ait un revenu, faut-il qu’un travail soit effectué ? Travail et revenu sont-ils indissociables ? le bénévolat est-il un travail ou un hobby ? etc…

Il serait allouée, à chaque personne, une somme forfaitaire qui se situe entre 400€ et 800 € durant toute sa vie ( somme qui est d’ailleurs en dessous du seuil de pauvreté).
En fait deux idées s’affrontent selon la vision économiste et sociétale des intervenants.
Si chacun y va de sa théorie , deux tendances se dégagent et on peut résumer très succinctement ce que martèlent tous les « pro-revenu de base » :
 La vision de droite, (celle qui ne croit qu’en l’économie libérale et néo-libérale, le parti Socialiste tel qu’il est aujourd’hui adhère à cette idéologie, il en est de même pour les frondeurs ) c’est pour elle, bien sûr et sans le dire ouvertement, une manière de mettre toutes les aides sociales , RSA, la retraite, le smic, la Sécurité sociale et autres conquêtes sociales à la poubelle. De cette manière, c’est la disparition des « cotisations sociales » celles que les libéraux appellent « charges sociales », et donc disparitions des aides spécifiques en adéquation à la situation de chacun.
 La vision de gauche plus humaniste dans la démarche, voit ce revenu de base comme une aide au bas revenu afin de vivre décemment, ce qui n’exclut pas qu’il serait donné à tout le monde.
Enfin tous, ou presque, sont pour défalquer ce RB ou RU des revenus qui viendraient en plus, suivant des barèmes.

Quelle que soit la vision, nous restons bien dans cette vision capitaliste, voire libérale de la société qui détruit tout ce qui est vivant sur notre planète pour les profits de quelques individus. Ce revenu de base ne nous enfermerait-il pas dans cet engrenage où toute personne qui reçoit une somme d’argent resterait un subordonné et donc aucune, ou très peu de possibilités d’émancipation ? Le travail est bien, pour l’être humain, une façon de faire partie de la société humaine, subventionner pour ne pas travailler est une façon d’’isoler, de marginaliser. De cette manière il est plus facile de rendre corvéable et soumis ceux qui n’ont que leur force de travail, aux dogmes de la finance, du grand patronat, des 1%. De plus ce RU proviendrait des impôts donc de ceux-là mêmes qui recevraient ce RU, on se paierait nous-mêmes en fin de compte. Pendant ce temps-là « le 1% » continuerait à amasser et à détourner des milliards dans les paradis fiscaux.
Le financement ( s’il n’est pas en remplacement des prestations sociales) risque d’entrainer une dévaluation dû à l’augmentation d’Euros dans la sphère économique et donc une baisse de la valeur de l’euro qui entrainerai la baisse du pouvoir d’achat. Si ce revenu universel est de 400€ par personne cela représente 400 milliards d’euros sur les finances françaises , et avec 800€ c’est 800 milliards d’euros soit près d’un tiers du PIB de la France.
Si c’est en remplacement des prestations sociales il n’y aurait pas de financement supplémentaire pris sur le budget de la France mais la Sécurité Sociale disparaitrait au profit d’assurance privées comme aux USA où ne peuvent s’assurer que ceux qui travaillent avec un haut salaire voir par exemple le document de Michael Moore « Sicko » de 2007.

On nous rabâche que le chômage est inéluctable vu que les machines remplacent les êtres humains . Grâce aux nouvelles technologies il faut moins d’heures pour effectuer un travail. Mais c’est bien une volonté économique et politique pour faire du profit maximum et ne placer l’être humain que comme une machine qui coûte trop cher et le laisser comme variable ajustement .
Pour aller vers une société plus juste et plus à même à faire vivre décemment cette population qui travail ou qui sont en recherche d’un travail il existe depuis plus d’un siècle les entreprises liées à l’économie sociale et solidaire.
Les entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) n’ont-elles pas un grand rôle à jouer ?
En fait a-t-on vraiment besoin d’un revenu de base ? n’a-t-on pas plutôt besoin que nos politiques changent la donne en mettant l’humain au centre de leur politique, au sein de la société, afin que chaque individu ait un travail rémunéré mais sans être subordonné à un autre individu ou à un groupe d’individus. L’exemple des SCOP et autres forme d’entreprises sociales et solidaires(ESS) devraient-être la pierre angulaire de la société de demain afin que chaque individu vive sereinement, dignement dans cette société humaine…

Pour ce qui est de B. Friot pour lui c’est « le salaire à vie », qui est une autre conception qu’il faut étudier mais reste à voir l’intérêt des êtres humains dans la société.

Quel que soit le cas envisagé, revenue universel ou salaire à vie, les questions à se poser : qu’est-ce que le travail? à quoi sert-il dans une société humaine? quelle est la place de l’être humain dans cette société? Comment le finance-t-on? Que représente ce salaire ou cette somme d’argent  pour le réceptionnaire? 

Ma réflexion sur la société est en parallèle avec ma devise : « Vivre de son travail pour faire vivre la société ».

M.V.

 


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